| VACILLANT -ANTE, part. prés. et adj. I. − Part. prés. de vaciller*. II. − Adjectif A. − [En parlant d'une pers.] 1. Qui vacille; peu stable, mal assuré. Synon. chancelant, titubant.[Chéri] se laissait faire béat, mou, vacillant (Colette, Chéri, 1920, p. 17).Je demeurai debout, au milieu de la pièce, vacillant, comme frappé (Mauriac, Nœud vip., 1932, p. 276). 2. Au fig. Irrésolu, indéterminé, indécis. Quelques pensées de lui que nous livre son biographe nous le montrent tel qu'il [Frochot] était alors, bien désabusé au fond de l'âme, vacillant et désorienté dans ses vues, ne croyant plus en la République (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 11, 1867, p. 28). 3. P. ext. a) Qui manque de force, de fermeté, de sûreté. Dans son cabinet, l'empereur se promena quelques minutes en silence, de son pas vacillant de malade (Zola, Débâcle, 1892, p. 330).Le Maire était devenu très pâle, mais décidé à ne rien voir, il poursuivait son discours d'une voix vacillante (Aymé, Uranus, 1948, p. 247). b) Qui hésite, manque d'assurance. Toutes mes sensations, toutes mes idées vacillantes commençaient à s'ébranler, à se mouvoir dans un certain ordre; j'étais sorti de mon néant, j'aimais (Sainte-Beuve, Volupté, t. 1, 1834, p. 83).Il suffisait de les avoir vus cinq minutes, l'un près de l'autre, pour comprendre qu'elle exerçait sur lui le pouvoir absolu d'un caractère fort sur une pensée vacillante (Bourget, Némésis, 1918, p. 82). − Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Les enfants du même âge ont l'esprit moins vif et moins net qu'auparavant, (...). Et quelle est la cause du fait? Le manque d'analyse, d'où l'a peu près et le vacillant dans les idées (Amiel, Journal, 1866, p. 64). B. − [En parlant d'une chose] 1. Qui n'est pas solidement attaché, fermement fixé. Son goût de gymnastique l'avait porté vers eux [les pompiers] (...) il luttait avec eux, faisait le cheval (...) la corde à nœuds, l'échelle vacillante (Goncourt, Man. Salomon, 1867, p. 367). − Au fig. Qui ne repose pas sur des bases, sur des principes solidement définis, qui est peu assuré. L'étude des langues anciennes était négligée, on sacrifiait trop aux sciences mathématiques − pendant cette période, l'enseignement fut vacillant, incertain, sans but déterminé... on créa les lycées, mais ces établissements étaient encore incomplets (Chênedollé, Journal, 1815, p. 74).Sans trahir aucun nom, aucun secret, elle [la revendeuse] fit frissonner les deux artistes en leur démontrant qu'il se rencontrait peu de bonheurs, à Paris, qui ne fussent assis sur la base vacillante de l'emprunt (Balzac, Comédiens, 1846, p. 322). 2. [En parlant d'une flamme, d'une source de lumière] Qui tremblote, qui présente des variations d'intensité. Synon. clignotant, tremblant.Quand la nuit fut venue, on apporta une bougie, enfermée dans un globe de verre, qui les éclairait d'une lueur faible et vacillante (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Femme de Paul, 1881, p. 1225).La nuit était obscure, l'herbe étouffait mes pas. Ils étaient arrêtés dans la clarté vacillante d'un bec de gaz et semblaient (...) lire quelque chose qui les intéressait fort (G. Leroux, Mystère ch. jaune, 1907, p. 70). Prononc. et Orth.: [vasijɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. V. vaciller. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.: 294. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 333, b) 388; xxes.: a) 720, b) 323. |